Saint-Jacques parfaites

Noël 2023. Et la flemme d’aller au Congo.

On discutait voyages 2024 avec ma soeur et ma cousine. Ma cousine voulait que ma soeur aille chercher son nouveau globe dans son camion pour le faire tourner, et décider au hasard de sa prochaine destination. Ma soeur n’a pas voulu mais, pleine de bonnes intentions, a suggéré qu’à la place, on peigne un globe sur la lampe sphérique de mon autre cousine.

Oui, vous auriez trouvé le temps terriblement long si vous aviez passé ce Noël avec nous.

J’ai ensuite proposé une solution un peu plus facile à mettre en oeuvre, c’est-à-dire trouver un truc en ligne pour choisir un pays au hasard. Evidemment que ça existe, au même titre que tout le reste. Le hasard a suggéré à ma cousine d’aller au Laos, ce qui a été l’occasion de parler de Nico qui vit là-bas sur une île (en réalité je ne sais pas vraiment qui c’est, mais il a peut-être eu les oreilles qui sifflent depuis la Drôme. Parce qu’il ne vit au Laos que six mois de l’année. Je pense que, comme moi, vous en savez désormais un peu trop sur lui).

Quant à moi le hasard m’a d’abord choisi l’Ouganda, puis le Congo. Et j’ai dit que j’avais la flemme d’aller en Afrique, alors je me suis faite engueulée par ma soeur (celle qui aime la bière et la Côte d’Ivoire) et j’ai dû dire que, oui, j’allais quand même aller au Congo malgré ma flemme. J’ai essayé d’objecter que mon truc, c’était plutôt une cabane dans la nature dans un endroit isolé, mais avant que j’ai eu le temps de faire allusion à la neige et aux ours, ma cousine, l’oeil qui frise, s’est exclamée que ça faisait un argument de plus car il y avait sans aucune doute plein de cabanes dans des endroits isolés au Congo. Et ça sortait de la bouche de quelqu’un qui a déjà eu l’occasion de partir dans la jungle à la rencontre des grands singes.

RDC, here I come ! Tant pis pour mes fantasmes de Yukon et d’Iles Shetland ou Feroe. Quand le destin nous appelle…

Elle aura une bonne surprise en découvrant cet article

Le reste du temps, on a bien ri aussi. En arrivant vers 18 heures, ma soeur a commencé par demander « On peut déjà mettre de côté ce qu’on emportera demain ? » Parce qu’elle n’aime pas uniquement la bière et la Côté Ivoire, elle aime aussi les caprices. Et puis, au fur et à mesure que le temps passait, elle a commencé à s’extasier sur le fait qu’elle n’était toujours pas allée aux toilettes depuis son arrivée. C’est peut-être un détail pour vous, mais pour elle, ça veut dire beaucoup. Dans Picky Blinders, son surnom serait probablement la Passoire (ceci dit, elle n’avait pas beaucoup de mérite pour cette histoire de toilettes, puisqu’elle ne buvait pas de bière).

Quant à ma cousine, on a appris qu’elle n’avait jamais fait de frites de sa vie. Une info intéressante, mais je pense quand même que notre famille ne ferait pas fortune avec un Secret Story dédié.

On a aussi parlé pas mal de nourriture, le temps passé à table étant une très bonne explication à ça. Le lendemain, on en était arrivés au stade où on disait « Vous gardez votre assiette, à cause du fromage« . Ce n’était plus pour le plaisir du fromage qui s’apprêtait à débarquer, mais à cause du maudit fromage qui allait encore nous retenir à table. J’ai aussi redécouvert le verbe partager : il ne s’agissait plus d’inciter quelqu’un à partager un peu du contenu de son assiette, mais plutôt de réussir à forcer quelqu’un à accepter un peu du nôtre. « Tu partages ! »

Et puis la Love room, l’homme de cantine, l’air pincé, les 200 g de noix (terrible histoire, terrible…) et l’histoire du mec du Hellfest qui allait monter un festival de rap à Dijon. Dijon qui, nous l’avons vérifié, se situe à 5h53 de route de l’endroit où nous passions Noël. Bien plus loin que ma maison, mais bien moins loin que le Congo.

(La photo de Saint-Jacques est, hmmm, à la fois fidèle à mes talents de photographe et mes talents de dressage d’assiette. Mais c’était délicieux : carpaccio des merveilles pêchées par Welga, kiwi, radis noir et une petite sauce bricolée à base de coriandre, citronnelle, basilic, piment… Merci Julien pour la livraison, malgré la commande tardive. Ce Noël a aussi été l’occasion d’apprendre que ton prénom n’était pas Jules. Comme quoi, on croit connaître les Julot gens, et puis non.)

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