Mis à jour le 22 mars 2020 par Mme DansMaCuizine
C’était samedi, il faisait très beau et je buvais de la Punk dans mon jardin avant d’aller voir mon fils ainé marquer des essais. Des conditions plutôt sympatoches pour se laisser pousser les idées et les envies d’english muffins.
J’ai dit : « je vais préparer la pâte et elle lèvera pendant le match, on ira à la boucherie acheter des énormes tranches de bacon qui nous coûteront une blinde« . Enfin, ça ce sont plutôt les mots de la Madame Dansmacuizine de quelques heures plus tard, parce que sur le coup, je voulais juste acheter du bacon bon à un prix normal.
J’aime pas trop les bouchers qui ne savent pas faire de chiffonnade ni de fines tranches de bacon. Ni ceux qu’il faut supplier de découenner leur jambon sec avant de le couper en tranche (vous voyez la partie sur le dessus avec la peau ?). Pourtant j’aimais bien cette boucherie avant, malgré le fait qu’elle se situe dans une des galeries commerciales les plus glauques de Rennes. Une galerie tout de même équipée d’un Intermarché où on trouve de la Punk en cannette de 50 cl (tuyau du chef, merci) et qu’on le sait, la bière, c’est meilleure en cannette. Mais on en reparlera un jour où on a envie de se bastonner (on est d’accord que je parle de bonne bière, pas de 8.6 ?)
Ça ne rend l’Italien du marché des Lices que plus sympathique, avec ses tranches toutes fines de charcuterie et de fromages délicieux. Oui les prix au kilo sont sensiblement les mêmes, et on paye moins cher parce qu’on en a moins, mais je valide ce modèle. Je n’ai pas besoin d’une tranche de jambon de 20 mètres d’épaisseur à côté de mes œufs brouillés et mes toasts du matin.
Mais il semblerait que je m’éloigne de cette histoire d’english muffins alors que la recette est très valable. C’est simple, agréable à travailler et puis j’aime bien cette cuisson à la poêle même si elle demande un peu de bonne volonté. Après on copie le sandwich à l’oeuf du petit dej du MacDo et on est très content pour commencer sa journée (bon j’avoue que je n’en ai jamais mangé mais j’imagine que ce n’est pas meilleur que fait maison)(moi le truc un peu crado que j’aime bien chez Ronald, c’est le croque-macdo)(j’en mange environ tous les quatre ans).
Les english muffins, c’est simple
Je pense que c’est mieux d’en faire plein pour en glisser quelques uns dans le congélateur (et vous éviter d’aller au fast-food par dépit) donc voilà la recette pour 20 muffins.
Les ingrédients pour 20 english muffins
- 800g de farine T55
- 40g de sucre (je mets du rapadura)
- 40g de levure fraîche (= un cube entier)
- 260 ml de lait ribot
- 260 ml d’eau tiède
- 60g de beurre
- 6g de sel
- De la semoule fine
Les english muffins, mode d'emploi
- On mélange le lait ribot, l’eau tiède et le sucre
- On ajoute la levure émiettée
- On laisse reposer 10 mn
- On ajoute le beurre mou en morceaux
- On ajoute la farine et le sel
- On pétrit 10 mn (ça donne une pâte un peu collante mais qui se laisse travailler)
- On laisse lever 1h30
- On dégaze la pâte d’un coup de poing ou d’un coup de crochet
- On étale la pâte sur un plan de travail « semoulé », pour une épaisseur d’un cm (moi j’ai un tapis grand et fin en silicone bien pratique)
- On découpe environ 18 muffins à l’emporte pièce ou en suivant les contours d’un verre au couteau (les limites du tapis en silicone)
- On fabrique les deux derniers muffins à la main
- On laisse à nouveau lever 1 heure
- On fait cuire sans matière grasse dans une poêle à feu tout doux, environ 6 mn de chaque côté
- On laisse refroidir sur une grille avant de les trancher
Vous voilà avec une armée de petits pains qui se prêtent à toutes les fantaisies et vous savez à quel point j’aime les recettes qui se laissent faire comme ça. Pour moi, ils ont donc été transformés en egg McMuffins, ce qui n’est pas une recette en soi mais seulement de l’assemblage mais qui mérite quand même son article tant ces petits sandwichs sont réjouissants.
Si vous en faites d’autres choses enthousiasmantes, envoyez-moi une lettre, ça me fera plaisir !
« Madame Dansmacuizine ?
— oui ?
— on n’est pas sereins de la cuisson à la poêle et de votre précision que ça demande « un peu de bonne volonté », ça sent la galère
— je voulais juste dire que pour faire les 20 en même temps, il faut avoir de grandes poêles et que pendant la cuisson c’est bien de surveiller que la surface ne cuise pas trop vite (auquel cas ils ne seraient pas assez cuits à l’intérieur)
— ah oui ben c’est bien ce qu’on disait, parce qu’on n’a pas de poêle et on pensait les cuire directement dans les braises
— alors moi aussi j’aime bien la cuisine du bivouac mais effectivement, ça va être un petit peu plus délicat
— non mais on n’est pas en bivouac, on cuisine comme ça tout le temps
— ah ok. C’est plutôt cool. Mais du coup tu fais à chaque fois les recettes du blog sur le feu ?
— non
— ben tu fais comment ? Tu adaptes ? Ca m’intéresse à fond…
— non plus
— han ! HAN ! HAAAAAAAAN !
— on n’osait pas vous dire
— ah ben merci, je me casse la tête à écrire des recettes, je me dis que j’ai au moins un lecteur un peu attentif et en fait, il n’a jamais fait une seule recette de blog !
— n’exagérez pas, votre truc du whisky associé à la bière, ça on l’a fait. Et une fois on a failli faire des pancakes.
— super, ça me console à fond… »
Oh Madame DMCZN, mais il vous fait grand marcher votre lecteur !
(ouais, encore une boulange que je vais oser)
(dites, dans votre immense bonté, pourriez-vous me dire si vous avez sous le coude une recette de pain suédois validée ? mon N°3 est tombé raide de ces genres de… tranches ?… et si je pouvais en faire maison parfois, ça me consolerait)
Hello, c’est Stéphane de l’effiloché à la Japonaise.
L’autre jour, j’avais une Punk 50 cl dans la main et cette recette de muffin dans l’autre, et l’idée de faire un crossover des deux (non, pas des muffins à la Punk) m’a traversé l’esprit en style burger, avec du morbier légèrement fondu, de la sauce tomate, quelque oignons crus… Rhââââ. C’était super bon dans l’esprit (sans doute l’effet de la Punk), et ça l’était encore plus en vrai (les enfants ont poussé les mêmes cris, sans avoir pris de Punk, enfin je ne crois pas).
Depuis, je passe mon temps à faire des aller et retours entre les magasins et la cuisine avec du lait ribot plein le sac (et des Punk 50 cl), contempler la pâte en train de lever et déborder du bol, puis regarder les muffins cuire. Toujours avec une Punk (vide, à force… c’est long tout ça) à la main. Faire des tentatives avec oeuf+bacon, avec du fond de frigo courgettes-ail-oignons-verts-curry-parmesan. S’en mettre plein des doigts (l’oeuf, la courgette, ça dégouline drôlement). Bref, tant de temps passé à préparer tout ça et voir les 20 muffins disparaitre en moins de temps qu’il n’en fait pour le dire, ça me donne envie de prendre une autre Punk.
Salut Stéphane de l’effiloché à la Japonaise ! Merci pour ce récit saveur très Punk, je me suis bien marrée 🙂 Quand tu veux !
Je découvre vos publications , j’adore
Super vos recettes, les pains m’ inspirent.
Merci, vraiment 🙂