Si vous faites preuve d’un peu de patience (et je sais que c’est une de vos très nombreuses qualités), vous aurez bientôt de très chouettes recettes.
Parce que figurez vous que j’aime toujours cuisiner et écrire des bêtises, même si ça ne se voit pas beaucoup. Et malgré ma monomanie du pulled pork à la japonaise, j’ai envie de cuisiner plein d’autres choses.
Sauf des courges et des choux, parce que ça commence à bien faire à cette époque de l’année.
Ce week-end je suis allée dans le Finistère voir si j’y étais et, oui, j’y étais. Après une nuit quasi-blanche (disons pour la postérité que je l’aurais par exemple passée à m’enjailler sur des rythmes tropicaux, c’est plus sexy que une insomnie), décision impulsive, paf les planches de surf dans la voiture et en route. Dans le sac de survie, des trucs essentiels comme de la Punk, un pamplemousse chinois et une BD. Et pas de deuxième paire de chaussure (c’est un détail qui va compter un peu plus tard dans l’histoire.)
On est sortis sains et saufs de la zone de danger du 22 sans passer dire bonjour aux cousins mais on se rattrapera. Dans la voiture, j’ai voulu écouter wonderful tonight mais en fait non parce que ça me faisait pleurer (ne cliquez pas si vous êtes en descente)(ouais, ok, vous êtes peut-être sur un blog de fragile, et alors ? Vous ferez moins les malins quand je serai redevenue plus badass que Gertrude de Fairyland).
Je vous ai déjà parlé de cette citation sur l’eau salée ? Bah ça marche vraiment. Mais ma préférence va quand même à l’eau de mer et à la transpiration parce que les larmes, ça fatigue et c’est pénible à la longue. Donc mon conseil de développement personnel du jour, c’est d’arrêter un peu de chialer…
Vous connaissez Plouescat ? Il y a un camping bien mignon par là-bas et dans le bourg, un rade où on peut manger des crêpes. Quand on vient de loin, il faut se concentrer pour ne pas dire galette et ne pas passer pour un barbare mais ça se fait. Et j’étais bien contente avec ma crêpe, comme je n’avais pas mangé de champignons en boîte depuis longtemps.
En vrai, j’étais contente, sauf vers mes pieds. Je ne sais pas si vous aimez aller déjeuner habillé normalement mais avec aux pieds des chaussures tellement trempées que ça fait un petit matelas d’eau à l’intérieur et que ça projette des petites gouttes d’eau quand vous marchez ? Moi, ce n’est pas mon truc préféré.
La raison de ces pieds mouillés, c’est qu’il n’y a pas qu’au Mont Saint-Michel que la marée monte à la vitesse d’un cheval au galop. Il y a aussi à la mare aux canards (le nom n’est pas officiel, d’après mes infos) de Plouescat, à droite du camping municipal. J’ai commencé par traverser les rochers dans un sens, c’était joli, tout ça. Ensuite bruit de mer qui monte à la vitesse d’un cheval au galop et impossibilité de retourner sur la plage en gambadant d’un rocher à l’autre. Puis, plouf, les pieds dans l’eau avant d’avoir eu la grande sagesse d’enlever mes chaussures et mes chaussettes. Et devinez si j’avais amené une autre paire de chaussures ? (J’aime bien voir si vous suivez).
Mais, hé, ce n’était pas si grave, juste un peu désagréable. Ça s’oubliait assez vite en arrivant à Keremma, un endroit vraiment très beau où il parait qu’il y a de jolies vagues mais pas cette fois. La balade le long d’une dune de bord de mer d’environ dix mètres de haut (qui était assez particulière et faisait apparaitre des falaises de sable dans un bras de mer tortueux) était quand même vraiment canon, les couleurs sublimes (vous avez vu cette palette sur la photo du haut ?) et l’eau donnait envie de se baigner.
Maintenant on le sait, quand il n’y a pas de vagues sur un spot, il ne faut pas baisser les bras et aller voir ailleurs. Ce qu’on a fait en allant à Kerlouan. Là, soleil splendide, surfers dans l’eau et vagues honnêtes, très différentes de Plouharnel, avec une eau vraiment très très claire, limite translucide, teintée de nuances turquoises et émeraude.
Je suis pourtant sortie assez rapidement parce que je suis une surfeuse très capricieuse j’aime bien aussi lire des BD sur la plage. C’était très bien tout ça, vraiment très bien.
Ensuite, direction Roscoff entre les champs de choux-fleurs. Vous saviez qu’ils ont le copyright du chou-fleur dans ce coin ? C’est déjà mieux que le navet mais ça doit fatiguer à la fin quand même. A Roscoff, il y a une boulangerie merveilleuse, qui vaut clairement le détour (au sens propre, faites-le ce détour). Ça s’appelle La maison du boulanger et j’y ai acheté la meilleure brioche de toute ma vie. Oui, oui, carrément. Ainsi qu’un pain froment/seigle/blé noir parfait. C’était très réjouissant.
Du coup j’ai regardé les prix de l’immobilier de ce coin de campagne en bord de mer et ce n’est pas si cher pour manger la meilleure brioche du monde et surfer dans l’eau transparente. Mais bon, il y a quand même cette histoire de chou-fleur…
oh-cette-brioche !!!!
(des bises salées salées et sucrées aussi parce qu’il y a un peu de sucre dans la foccacia et que ça fait environ douze fois que j’en fais à tous les parfums et tous les gens qui passent, et tout le monde aime ! sauf N°4 mais elle est vraiment spéciale celle-là)
A lire: KEREMMA de François Lunel aux éditions Riveneuve.
Roman, poème d’amour, chacun se fera son opinion. Ca se lit d’une traite et on se laisse prendre par ce tête à tête singulier, corps à corps éperdu entre un homme et une femme dans la solitude des dunes de Keremma.
Ah génial ! J’achète ça vite, merci 🙂
Bonjour Madame Dans ma cuizine,
Est ce que vous pourriez définir « la zone de danger du 22″? Non, parce que vous avez l’air de l’ignorer, mais les humbles du 22 reçoivent (la plupart du temps) l’internet et vous lisent. Et aussi ils sont susceptibles et même parfois ils vous sont relatifs au niveau cousinerie… Bref, nous aimerions que vous précisiez vos propos.
Votre virée avait l’air tout à fait réjouissante. C’était notre programme de la rando des copaings » l’été dernier, Roscoff-Landeda, et j’aime autant vous dire que ça envoyait grave de la brioche au beurre.
Sans rancune.
ttt, le chou-fleur, c’est Saint-Pol de Léon, à Roscoff, c’est l’oignon qu’on a en AOP :0
Haha, ce n’est pas partagé, c’est chacun son copyright ? Il y avait quand même beaucoup de choux-fleurs vers Roscoff 🙂
Mme Kolé, n’étiez-vous pas la première à avouer que vous conduisiez plus mal depuis que vous viviez dans ce département ? Voilà tout ce que j’ai à dire pour préciser mes propos 🙂
Mais pourquoi diable avez-vous si bonne mémoire ?
J’avoue tout.
A Plouescat, il faut manger du Pastéchou !!
une brioche bien dense locale avec des raisins, une tuerie …
L’occasion de revenir ….