Vous savez quoi ? Bah c’est fini les surfs en mousse. Maintenant j’ai une planche rien qu’à moi et même qu’elle surfe super bien. Je le sais parce que j’ai pu la tester ce week-end et que les vagues étaient plutôt chouettes près de Gâvres (et puis Gâvres, c’est un endroit que j’aime beaucoup).
J’ai fait une séance de surf grognon. C’est comme une séance de surf mais en étant grognon du début à la fin. En insultant un peu les vagues mais contre toute attente, en savourant quand même le plaisir d’être là. Nous les êtres humains, on est drôlement charmants dans notre ambivalence (et relous aussi.)
A la fin de la séance, je suis sortie et j’ai commencé à enlever tout ce qui m’avait permis de ne pas décéder dans l’eau. Tout se passait à peu près normalement jusqu’à ce que mes doigts deviennent presque aussi douloureux qu’un utérus qui veut expulser un bébé d’un corps humain. J’ai vite commencé à désespérer mais heureusement, un surfer des îles est arrivé pour me donner un coup de main (à ce stade, j’étais habillée du haut mais en combi en bas et infoutue d’enlever ces p… de chaussons en néoprène. Pourtant les gens passaient à côté de moi en chuchotant que j’avais une classe folle, la vie est étonnante).
Sur la photo, j’ai une belle face de débile mais ce que vous ratez, c’est à quel point cette board est plus grande que moi. Vraiment plus grande que moi. Son deuxième prénom, c’est stabilité, une qualité réservée aux boards des surfeurs qui en imposent. Les petites planches, la vitesse, les trucs techniques… ce n’est plus du tout tendance. Ce que les gens veulent, ce sont des planches de daron. Voilà. Et puis c’est tout.
Vous savez ces gens qui habitent là où les autres partent en vacances ? Vous en connaissez aussi ? Ils sont énervants, hein ? Heureusement qu’ils sont très sympas. Et puis comment leur en vouloir quand depuis leur terrasse on peut contempler la mer et les couchers de soleil, que les nuits dégagées montrent des ciels étoilés de ouf, qu’on peut faire des balades au clair de lune dans le plus grand des calmes (par exemple avec ma sœur, celle qui aime la bière et qui part en Côte d’Ivoire dans moins d’une semaine) et regarder le jour se lever plein de promesses (c’est toujours plein de promesses de se réveiller au bord de l’océan).
J’ai fait du mafé parce que le mafé c’est la vie. Sauf que je n’avais pas de piment et ça, c’est pas la vie. C’est fou comme parfois des détails ne sont pas vraiment des détails. Et le piment dans le mafé, c’est tout sauf un détail (mais l’histoire se finit bien, ils ont quelques trucs au Super U de Plouharnel).
Les oeufs brouillés et les toasts, c’est merveilleux. J’aime l’idée de toutes les possibilités offertes par des plaisirs simples comme des œufs brouillés avec des toasts. Les œufs, parce qu’on peut faire varier les fromages et les herbes aromatiques à l’infini (ça va, c’est pas un blog de maths non plus).
En attendant le retour des tomates.
Et les toasts parce que c’est très différent selon le type de pain et le gras qu’on choisit de mettre dans la poêle. Je ne sais pas si on peut faire des œufs brouillés grognons, mais je crois que je suis un peu moins grognon quand j’en mange (surtout si je ne les ai pas préparés).
En rentrant j’ai eu le plaisir de trouver deux livres, un sur la table, un dans la boîte aux lettres. J’étais toute heureuse d’avoir ça à découvrir pour mon dimanche soir mais vous savez comment sont les dimanches soir : on fait des pizzas maison et tout à coup, c’est l’heure d’aller dormir. Le feuilletage m’avait pourtant mis l’eau à la bouche.
C’est bien, quand même, parce qu’on est déjà en février. Ça passe vite et puis à la fois, c’est très lent (il parait que c’est à cause du temps qui est relatif). Vous qui me lisez, vous devez être d’accord. Peut-être que vous avez hâte à quelque chose et que le temps vous parait long, peut-être que vous êtes si heureux en ce moment que vous vous voudriez qu’il s’arrête. Ou peut-être que bof, c’est comme d’habitude, les semaines sont trop longues et les week-end trop courts. Peut-être aussi que vous avez raté un pain au lait aux raisins et que ça vous embête de ne pas identifier la cause de cet échec (je fais probablement un transfert). Dans tous les cas, je propose qu’on fasse en sorte d’aller bien.
Même si à la fin on meurt, je sais que ça vaut le coup. Faites-moi confiance pour une fois !
Oui,oui, ça vaut le coup, pour le surf, les petits matins, les couchers de soleil, les bières, le monde à refaire et tellement encore, pas vrai … ? Concernant le pain au lait, c’était plutôt un pain au levain… et j’en pleure encore ! Bises
Ouh là mais ça devient un blog bien trop cool pour les kibous ici… Du surf ? Pourquoi pas des bières Desperados avec en plus ? (Bon en vrai c’est définitivement trop cool) un jour je ferai du paddle et on verra qui est le plus cool. Et on boira des despe ensemble (parce que quand même ça fait bien plaisir des trucs comme ça !)