Brioche et jus d'orange

Dans l’eau salée de janvier

Je suis allée travailler avec un peu de sable dans les chaussures, un signe que j’étais autorisée à écrire mon dimanche en images le lundi (ou alors je ne crois pas aux signes et puis d’abord je fais ce que je veux).

De toute façon, il fallait que je garde une trace de ma session de surf qui était fabuleuse. Les blogs de cuisine, ça sert aussi à ça, qu’on se le dise (au-fond-des-ports-dise-au-fond-des-ports). Je pourrais d’ailleurs commencer mes billets en disant « dear food blog » à la place de « dear diary ». Ça n’aurait pas beaucoup de sens que ce soit en anglais mais ça me rappellerait que c’est cool de marquer des points en disant en avance les répliques des films et des séries. A ce propos, un conseil : ne regardez pas trop de films et de séries dans lequel on peut entendre « dear diary » (surtout s’il y a des ados et des vampires dans le scenario).

La journée d’hier avait formidablement bien commencé – bien que beaucoup trop tôt – et le petit-déjeuner avait été des plus réconfortants, avec de la brioche maison et du jus de clémentines fraîchement pressé dans des flûtes. Je me permets de vous donner l’astuce de Quentin pour avoir du jus frais : il faut mettre les fruits dans le frigo la veille. Ça a l’air bête mais c’est une très bonne idée.

Débarquer chez quelqu’un qui vous invite à dîner et voir de la brioche maison, c’est déjà la belle vie mais ajoutez à ça : de la gelée de groseilles maison (j’adore tellement la gelée de groseilles), une poule au pot complètement réconfortante (ça sentait si bon quand j’ai eu le droit d’ouvrir la cocotte pour savoir ce qu’on allait manger), le plus beau bébé de 2018 (désolée mais je suis sûre de mon coup, il fallait choisir une autre année pour faire un bébé les gars), un gentil chien noir (tellement gentil que j’ai eu envie de le sortir et après je l’ai trouvé encore plus gentil), une cuisine très très accueillante (même si les plans de travail sont un peu hauts pour des personnes de petite taille). C’était parfait, et encore, je ne vous parle pas du pot de gelée de coings avec lequel je suis repartie.

La Guérite Plouharnel

Puis la route vers Plouharnel, vroum vroum. Le surfshop. La Guérite.

Avant que vous ne commenciez à vous moquer de ma planche à mousse, je tiens à vous dire que je n’avais pas de planche en mousse. HA HAA, ça vous en bouche un coin ! Et non seulement je n’avais pas de planche en mousse, mais j’avais un maillot de bain de « surfeuse confirmée pour les vagues de plus de un mètre ». C’est formidable le marketing, vous ne trouvez pas ? Mais quand même c’est dommage, j’aurais bien aimé le mettre aussi pour aller à la piscine.

Sur mon maillot de bain, au cas où vous en doutiez, j’avais une combinaison, des chaussons et des gants. Ca me va super bien, je n’ai malheureusement pas de photo mais vous m’auriez trouvée irrésistible. Je n’ai pas poussé le vice jusqu’à mettre une cagoule (même si ça me va probablement très bien aussi) et je n’ai même pas eu froid à la tête.

Et dans l’eau c’était génial, c’était très beau et mes copains et moi (tous les mauvais surfeurs de la terre sont mes copains) on s’éclatait bien, même dans les mousses. Parce que, ok, je n’ai plus de planche en mousse mais je ne me suis pas encore débarrassée complètement de la mousse dans ma vie de surfeuse.

Je m’en fiche un peu parce que je m’amuse beaucoup. Et être dans les vagues quand le soleil sort des nuages et que tout est magnifique partout où on pose les yeux, c’est génial.

Au bout de deux heures, je n’étais plus bonne à rien et je suis sortie. Le surf, ça creuse alors j’ai mangé un morceau de banana bread qui était un des meilleurs de ma vie. Parce que manger après le surf en janvier, ce n’est pas seulement manger après avoir fait du sport, c’est aussi manger après avoir réussi à enlever la combi et les chaussons sur le parking et après s’être séchée avec les doigts devenus complètement insensibles. Le banana bread dans le coffre était délicieux mais le sandwich au pain de mie du pique-nique à Port Bara aussi (bon quand c’est un sandwich maison, par exemple avec de la focaccia, c’est encore meilleur, on est d’accord).

Déguster un banana bread à Port Bara

Et puis à la fin, il a quand même fallu rendre la planche et rentrer parce qu’on n’est pas d’ici et que demain, il y a école (ouin ouin ouin). Mais quand même, la mer c’est pas mal pour soigner la descente de janvier. Je vous vois, je le sais que vous êtes aussi en descente de janvier. De toute façon, il n’y a que ma sœur – celle qui aime la bière –  qui n’est pas en descente, trop occupée à s’acheter des robes, des tongs et des lunettes de soleil pour partir en Côte d’Ivoire en février.

Je voulais aussi interpeller mon ami philosophe pour lui demander son avis sur cette fameuse descente de janvier mais déjà, il a arrêté d’être philosophe pour devenir CPE et ensuite il ne lit pas ce blog. Ce en quoi il a vraiment tort mais je ne peux pas lui en vouloir parce qu’un jour il m’a dit, « Connaître c’est aimer. Et toi, je te connais très bien ».

Sur ces paroles mignonnes (j’allais mettre cul-cul mais si jamais il décidait de se mettre subitement à lire mes articles, il serait tout vexé) (oui parce qu’en plus il est susceptible)(non en vrai c’est moi), je vous souhaite un bon début de semaine, entourés de gens qui vous connaissent bien (et qui vous aiment quand même, comme dirait l’autre).

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