Tarte aux pommes et flocons d’avoine

Une tarte aux pommes et aux flocons d’avoine un peu du Canada.

Je dis un peu parce qu’à part avoir lu la recette dans un livre qui s’appelle « Ma cabane au Canada », je n’ai aucune idée de ce que peut raconter cette tarte aux pommes.

Est-ce qu’elle a goût de Canada ? L’odeur des tartes des familles qui sortent du four ? Est-ce qu’on en trouve dans les coffee-shops ? Myrtilles et boules de neige (c’est la version locale de Mystère et boule de gum)(oui, bon, peut-être pas).

Vous connaissez ce conseil basique à propose des livres de recettes ? « Toujours bien lire la recette jusqu’au bout avant de commencer« . Bon ben, moi je ne le fais pas toujours et je ne m’en porte pas plus mal, il faut bien que la vieillesse l’expérience soit utile au quotidien.

Là pour cette tarte aux pommes, j’avais regardé les ingrédients et puis quand je m’y suis mise, j’ai découvert qu’il fallait pocher les pommes dans une casserole et faire griller des flocons d’avoine dans une poêle.

Autant dire trop de gamelles pour une tarte aux pommes que je ne mangerais probablement même pas (bec salé un jour…).

Je me suis aussi rappelée que je n’avais pas de moule à tarte. Je l’ai oublié quelque part il y a quelques années et je pense que le fait que je n’ai pas cherché à en trouver un autre en dit long sur l’amour que porte ma famille aux tartes et aux quiches (ils ont l’air de bien m’aimer pourtant, c’est étrange).

Bref, tout ça m’a paru bien compliqué d’autant que je venais de faire deux gros pots de compote avec un épluche-pommes qui selon mon fils aîné « n’était plus dans l’axe ». Est-ce qu’il l’a remis dans l’axe ? Bah, non, faut pas exagérer non plus.

Sachez qu’éplucher des pommes avec un épluche-pommes qui n’est plus dans l’axe prend carrément plus de temps que de les éplucher au couteau puisque : on fixe la pomme sur l’outil, on tourne, ça casse la pomme en écrabouillant le trognon, le jus coule partout, on galère à enlever le trognon et on doit finalement éplucher la pomme toute pétée au couteau. Gé-nial.

Mais vous savez-quoi, après ça, j’ai quand même bien suivi tout ce que disait le livre pour faire la tarte aux pommes et comme le résultat est vraiment chouette… allons-y pour la recette.

La tarte aux pommes et aux flocons d’avoine, c’est facile mais un tout petit peu long quand même

On obtient une tarte aux pommes avec une bien jolie gueule et au moment de la dégustation, on n’est pas déçus par le moine caché derrière l’habit. Le bouquin recommande une dégustation tiède, j’ai une préférence pour la version refroidie mais c’est une question de goût donc si vous voulez la manger congelée ou vous brûler la langue à la sortie du four, be my guest !

Ce qui est sûr, c’est que Canada ou pas Canada, les desserts aux pommes me rappellent la cuisine de ma grand-mère, qui ne faisait pas que du far. Elle avait aussi à sa carte le clafoutis aux pommes, le gâteau aux pommes et la tarte aux pommes (et aussi les pommes au four mais j’aime moins).

Quand elle faisait une tarte aux pommes, elle en préparait aussi deux en moules individuelles pour ma sœur (je l’ai connue quand elle ne buvait pas encore de bière) et moi. Je crois que ça faisait la quantité parfaite pour ne pas avoir de chutes et on récupérait aussi les tranches de pommes les moins sexy mais qu’est-ce que c’était bon.

Sa version était classique : pâte brisée, compote et tranches de pommes. Un de ces quatre, il faut que je fasse une place sur ce blog à son poisson au four (cabillaud, fromage râpé, beurre, bonne dose de poivre… étonnant).

« Madame Dansmacuizine ?

— oui ?

— c’est long cette recette, finalement c’est peut-être aussi bien quand vous faites des omelettes

— ah tu vois !

— oui mais du coup, ça fait qu’on n’est jamais vraiment satisfaits. C’est trop long ou c’est trop simple, trop répétitif…

— ou alors c’est pas cette robe que tu voulais mettre ?

— oh ça va, on ne fait que dire tout haut ce que tout le monde pense tout

— sympa

— on n’est pas payés pour être sympas

— non surtout que tu n’es pas payé

— AH MAIS OUI C’EST VRAI CA

— attends, j’ai un truc sur le feu, je reviens… »