Mis à jour le 27 novembre 2022 par Mme DansMaCuizine
Parmi les milliards de raisons d’acheter de « bons » produits, il y en a une à laquelle je tiens beaucoup : celle de me motiver à les cuisiner du mieux possible en gaspillant le moins possible. Dans cette assiette, la volaille vient de chez Paul Renault par exemple et avec le bout coriace des tiges d’asperges et de l’ail nouveau, j’ai fait des litres d’un bouillon absolument délicieux. Une fois la carcasse bouillie, on peut facilement récupérer les petits morceaux de blancs restés sur le poulet après la découpe (faite à cru). On peut par exemple les utiliser pour faire une soupe asiatique ou un petit bol de rillettes. Les deux cuisses ont quant à elles été rôties avec du citron et de l’ail glissés entre la peau et la chair… et les ailes marinées et grillées (sur une volaille de 2,5 de cette qualité je ne vous précise pas qu’on trouve aussi de quoi manger sur les ailes). Enfin, j’ai cuit les blancs dans un bouillon, selon cette méthode que j’aime bien…
Le printemps, c’est ce moment génial où le marché redevient super excitant (chacun ses délires, un peu de respect) avec les légumes nouveaux et la saison courte des petits pois, des asperges, des fèves… On plante des trucs dans le jardin ou sur le balcon et la nature s’emballe. Oui, c’est bateau comme expression mais ça reflète bien ce qui se passe. Et je ne vois pas l’intérêt de vivre à la campagne si on ne se laisse pas gagner par cette enthousiasme vis-à-vis des choses qui poussent.
Et donc, au printemps, on peut réaliser des salades qui rendent heureux en attendant les tomates !
Salade d’asperges de la fête du printemps
Les ingrédients pour deux personnes
- un blanc de poulet
- une quinzaine d’asperges
- 200g de fèves
- une demi-boule de mozzarella
- du Melfor (ou un autre vinaigre assez doux)
- huile d’olive
- moutarde à l’ancienne
- miel
- ciboulette
Pour la blanc de poulet : on met le blanc dans une casserole (ou plusieurs blancs dans une sauteuse), on couvre d’eau à hauteur, on assaisonne (citron, romarin, sel par exemple). On couvre, on fait chauffer et quand l’eau bout, on éteint et on laisse reposer 1h30. A l’arrivée, un blanc de poulet moelleux et parfumé pratique à utiliser dans les salades, soupes mais également dans les sandwiches. Plutôt que le couper une fois refroidi, on peut l’effilocher (avec les doigts, en respectant la fibre de la viande en fait).
Pour les asperges : si elles sont plutôt fines, on les coupe en deux et on les fait cuire environ 8 mn à l’eau bouillante salée. On peut ajouter les têtes au bout de 4 mn pour préserver ces petites merveilles d’une surcuisson. Après 8 mn, on les refroidit dans l’eau froide pour bien stopper la cuisson. A choisir, je les préfère sans discussion croquantes que trop cuites. Après tout, c’est bon aussi cru.
Pour les fèves : on écosse les gousses, on fait cuire 5 mn à l’eau bouillante et dès qu’elles ont un peu tiédi, on enlève la dernière peau (oui, les fèves ça se mérite mais avec une bonne conversation, un peu de musique et un verre de vin, on s’en sort très bien. Y’a d’autres combinaisons possibles aussi…)
Pour la mozzarella : celle-ci vient de chez Balé, elle est super et c’était ma première de la saison. Je préfère être vraiment prête pour quand les tomates débarqueront donc je me mets dans l’ambiance…
Pour la vinaigrette : deux càs d’huile d’olive, deux càs de Melfor (ou un vinaigre doux), deux càc de miel et deux càc de moutarde à l’ancienne.
Quant au dressage, je ne suis pas en mesure de vous donner de conseils, je me suis dit que la seule façon pour moi de faire une jolie assiette, c’était de tout ranger à peu près correctement comme sur la photo. On ajoute ensuite une dose généreuse de vinaigrette (ça n’écrase pas du tout le goût des ingrédients, promis) et un peu de fleur de sel. Accompagné de pain toasté, miam miam miam… Bon, avec ce mois de mai un peu pourri, je dirais bien qu’un bol de bouillon avec ce serait pas mal et même qu’un peu d’avocat sur le pain toasté ne gâcherait rien. Mais ça c’est parce que vendredi j’ai mangé des toats d’avocat avec du chèvre frais et c’était tellement bon… Vous saviez que ça allait si bien que ça ensemble ?
« Madame Dansmacuizine ?
– oui ?
– il y a bien trop de couleurs froides dans cette assiette !
– trop de vert tu veux dire ?
– oui, voilà
– ben j’aurais du la mettre en scène avec du pain et du vin, tout de suite ça aurait été plus sympa…
– et pourquoi vous l’avez pas fait ?
– si je te dis que c’était pour faire vite parce que j’avais mille choses à faire, ça te va ?
– c’est la vérité ?
– oui
– ben c’est pas génial, essayez plutôt de vous organiser pour avoir le temps de nous faire des photos.
– ok, j’y vais de ce pas
– ça, c’est un mensonge par contre !
– quoi ? qui me parle ? Allo internet, je vous entends mal ! »
