Les poules et moi, c’est fini

Le week-end a été bon ? Vous avez eu de vraies activités ou vous avez fait n’importe ?

Parce que personnellement, j’ai tenté de dresser des poules et ça n’a pas très bien marché. Tout ça à cause de Cracotte la poule blanche, que je croyais plus intelligente que les autres. Je sens que je ne suis pas assez ouverte d’esprit pour comprendre les poules, je compare trop leur forme d’intelligence à la forme d’intelligence des humains. Du coup, j’avais mis Cracotte sur un piédestal, parce que c’est la seule poule qui arrive tout le temps à s’échapper du poulailler, ce qui faisait d’elle une poule rebelle et maline (c’est à peu près à ce moment-là que j’ai eu envie de l’appeler Cracotte, n’importe quoi.)

J’avais donc décidé que si je devais créer un lien avec une poule sur cette terre, ça ne pourrait être que Cracotte. Et que ça passerait par la nourriture (mes skills en animaux se limitent à ce genre d’idée). Problème : Cracotte trouve la nourriture qu’on lui jette uniquement si elle lui arrive à environ deux centimètres des pâtes. S’il y a une autre poule dans les alentours, cette autre poule a le temps de courir et de trouver la nourriture jetée à proximité de Cracotte. Qu’on m’explique comment Cracotte peut à la fois trouver chaque nuit une sortie dans le poulailler et ne pas repérer la nourriture qu’on lui jette quasiment dans le bec.

Pendant ma phase d’observation de Cracotte en poulailler, je l’ai aussi vue tenter de sortir obstinément par un endroit précis du poulailler sans y parvenir. Je n’ai pas compris ce comportement. Essayait-elle de me faire croire que c’était l’endroit à surveiller ? Ou de se faire plus bête qu’elle n’était pour que je lui lâche la grappe ? On ne le saura probablement jamais, en tous cas pas moi, puisque j’ai décidé de retourner caresser des chevaux qui viennent d’eux-mêmes me voir sans me connaître ou des chiens qui se couchent à mes pieds et qui savent très bien trouver leur nourriture. Les poules, c’est fini pour moi. La fenêtre de tous les possibles s’est à peine entrouverte qu’elle se retrouve désormais fermée à double tour pour l’éternité.

Alors que les sandwichs, c’est pas fini et c’est pas celui que je viens de terminer pour le goûter qui me fera changer d’avis. Focaccia maison (des petites de la taille d’un sandwich), jambon Rostello, pousses d’épinards et mozzarella. En sauce, un peu de mayo à la sriracha et un peu de mayo légère. On tasse bien le tout, on emballe dans un film plastique et on déguste ça plus tard. J’ai bien poivré la mozzarella avec du poivre fraîchement moulu et c’était formidable. J’aime bien ces sandwichs qui gagnent à être préparés à l’avance ! Comme la muffuletta.

Entre autres bonnes choses, j’ai bu une très bonne rye NEIPA de la brasserie Torr Penn, en cannette. Un poil Vraiment chère achetée chez le caviste, mais bon, vous n’êtes pas des bêtes et vous savez vous contenter de 44 cl de bière bien dégustée. Je vous l’ai photographiée dans un décor un peu estival, ambiance plage. Sympa, non ? Si ce n’est pas ce que ça vous inspire, vous devriez penser à prendre des vacances.

J’ai aussi mangé des tagliatelles maison un peu épaisses, accompagnées  de ma sauce signature de ce printemps 2022 : oignons caramélisés au whisky, épinards, champignons, gorgonzola et crème, avec une pointe de moutarde. Formidable si vous trouvez le bon ration pâtes/garniture ! D’ailleurs ce sera peut-être aussi ma sauce signature de l’automne. Avec des chanterelles par exemple. Vous avez une sauce de pâte signature vous ? Si oui, ça m’intéresse !

Sinon, pour en finir avec les sujets liés au règne animal, vous avez des mouches chez vous ? Vous perdez aussi des années d’espérance de vie quand elles rodent dans la même pièce que vous en faisant leur bruit insupportable ? Après quelques recherches, j’ai cru comprendre qu’une mouche qui pénètre dans votre maison n’a aucune idée de comment elle y est arrivée, mais que la lumière est susceptible de la guider de nouveau vers l’extérieur. J’envisage donc de vivre dans le noir à partir de maintenant et jusqu’à l’automne. Je serai blafarde, certes, mais je serai sereine.

Une dernière histoire d’amour avec la nature avant de se quitter pour aller sagement souffrir du blues du dimanche soir chacun de notre côté ?

J’ai fait des semis, mais visiblement quelqu’un leur a jeté un sort. Pas une trace de petite pousses verte dans les godets.

PAS UNE SEULE !