Vous savez qui a raison en cuisine ? C’est Jamie Oliver et je pense qu’il validerait ces carottes rôties à l’orange.
Tiens, ça faisait longtemps que je n’avais pas parlé de lui sur ce blog, c’est bon que le confinement provoque ce retour aux sources, on sait enfin qui compte (Jamie Oliver) et qui ne compte pas (insérez ici le nom de qui vous voulez).
J’ai servi ces carottes au déjeuner de Pâques (je vous préviens que je suis pleine à déborder de cynisme, donc chaque fois que je ne commenterai pas un bout de phrase d’un sarcasme sera à considérer comme une petite victoire), je disais donc j’ai servi ces carottes au déjeuner de Pâques en compagnie d’autres truc sympas. Dont j’ai assez envie de vous reparler plus tard, qui sait, l’année prochaine vous aurez peut-être envie de reproduire le déjeuner de Pâques confiné de Madame Dansmacuizine ? Ou même dimanche prochain tiens ? Après avoir été faire le plein de légumes dans un repère secret.
Parlons-en, tiens, du plein de légumes ! J’ai pu me faire livrer directement à mon portail une sélection de légumes d’agriculture conventionnelle. 50 euros de légumes pas du tout bio, ça m’a fait un peu mal. Ensuite je me suis inscrite à l’AMAP du bled, un panier de légumes pour 2 pour environ 10 euros par semaine et j’avoue avoir comme un doute : cette semaine, j’ai eu un chou rave, 9 bouts de carottes (vraiment des bouts de carottes), une botte de ce que je crois être une sorte de roquette, un sachet de petites échalotes et 4 patates.
Je ne sais pas trop quoi en penser, notamment des 4 patates. 4 patates, c’est pour deux, on est d’accord, mais je n’ai absolument pas assez de légumes pour assurer toute une semaine de repas à deux là, on est d’accord ? (Surtout qu’on est 3, le problème vient peut-être aussi de là). Et puis la vraie question, c’est : « où sont les navets ? ». Je fais comment pour cuisiner sans navets en attendant d’aller chercher le prochain panier surprise ?
Bon, on s’égare loin dans le potager là, lors que je voulais simplement vous parler de ces somptueuses carottes rôties au four !
Les carottes rôties, c’est simple mais délicieux quand c’est bien assaisonné
Les ingrédients
- une botte de carottes nouvelles
- 20g de beurre salé
- 1 branche de romarin
- 2 gousses d’ail
- le jus d’une orange
- sel et poivre
On fait comment ?
- On tranche les carottes en deux sur la longueur (si les carottes sont nouvelles, on n’épluche pas et on laisse un petit peu de fanes pour faire chic)
- On les fait pré-cuire deux minutes à l’eau bouillante et on préchauffe le four à 180 degrés
- On hache le romarin et l’ail
- On fait fondre le beurre au micro-ondes ou à la casserole, on le mélange avec le jus de l’orange, l’ail et le romarin
- On dispose les carottes sur une plaque allant au four et on les badigeonne du mélange absolument savoureux (au pinceau ou avec la queue du chat, faites bien comme vous voulez)
- On fait cuire 30 mn, en surveillant
- On sert avec tout un tas de choses merveilleuses d’un buffet gargantuesque, ou alors on mange juste des très bonnes carottes rôties tout seul dans son coin
Vive les carottes joyeuses !
Ces carottes ne sont pas vraiment révolutionnaires mais, ohlalalala, comme c’est bon et réjouissant ! J’aime beaucoup les carottes, mais pas les carottes tristes.
C’est quoi une carotte triste ? Une carotte râpée de barquette de supermarché, une carotte mal cuite dans une bolognaise pleine d’eau, une carotte en bâtonnets mous parce que plus très fraîche. Alors que cette recette, c’est une recette de carottes super joyeuses ! Ravies comme celles qui mijotaient dans le lapin aux pruneaux de Mémé, ravies comme celles qu’on met dans un mafé ou un bahn mi, ravies comme celles qu’on trempe dans un peu de citron et qu’on sent croquer sous la dent.
Dans tous les cas, ces carottes joyeuses du jour sont de parfaites invitées sur une table façon brunch ou thanksgiving, c’est à dire une table généreuse en saveurs et en couleurs. Ou comme sur ma table de Pâques 2020. Waow, on s’en rappellera longtemps de ce menu de Pâques 2020 (en fait non, ou oui, mais seulement moi).
« Madame Dansmacuizine ?
— oui ?
— ça nous rend pas ouf ces carottes
— c’est parce que tu traines trop sur Insta, tu rêves de pain au levain, de trucs de confinement, qui prennent du temps, qui rendent fiers
— bah non
— mais si ! Tu te dis que tu ne mérites pas de déguster de simples carottes rôties, c’est trop rapide, trop de saveurs pour trop peu d’efforts, tu culpabilises
— ça va pas bien ! C’est quoi ces conneries ? Vous pétez un plomb à cause du confinement ? Vous avez décidé de devenir thérapeute de la carotte ?
— un peu des deux ?
— il faut vous ressaisir, à un moment il va falloir retourner dans le monde avec un minimum de santé mentale
— hahahahhaha excellent ! Elle est bien bonne celle-là, « un minimum de santé mentale », hahaha, merci pour le fou rire !
— … »