Muffuletta à Plouharnel

La muffuletta, le sandwich de Louisiane qui se plait bien à Plouharnel

Mis à jour le 16 août 2024 par Mme DansMaCuizine

Des années, mais vraiment des années, que je voulais manger une muffuletta. Est-ce que j’ai été déçue ? Même pas.

La muffuletta, c’est épatant. Un vrai sandwich pour aller surfer ou pour faire un pique-nique de frimeur ou pour mettre dans le cartable de votre enfant pour une sortie (sauf si vous en avez un du genre à ouvrir le sandwich pour virer un morceau d’olive ou un dixième de millimètre de gras de jambon alors que vous lui avez dit que vous aussi vous détestiez le gras et qu’il pouvait vous faire confiance mais pfffff, quelle tête de mule ce gamin et ,non, ça sent pas du tout le vécu, vous devez confondre avec les vôtres et en plus celui des miens qui a grandi mange finalement de tout ou presque sauf les trucs fumés qu’il n’aime pas trop et du coup j’espère qu’il n’aime pas non plus trop fumer des trucs tant qu’à faire).

J’ai plutôt bien potassé la littérature en ligne et le bouquin de ma bibliothèque dans lequel j’avais découvert cette curiosité et j’étais très sereine sur la réussite de ma muffuletta on the beach.

Pourquoi la muffuletta est un merveilleux sandwich ?

D’abord parce que ça vient de la Nouvelle-Orléans. En fait c’est mon argument le plus pourri mais c’est au cas où j’oubliais de raconter que muffuletta, c’est le nom d’un pain italien qui est devenu le nom du sandwich créé à la Nouvelle-Orléans par des immigrés de la Grande Botte. Début du 20e siècle dit Wikipedia. En attendant d’aller le déguster directement là-bas (je suis déjà à la bourre aussi pour les ramens au Japon et les dakos en Crète), ça fait plaisir de le faire ici.

Ça se conserve très bien aussi, pour peu qu’on choisisse le bon pain, quelque chose du style de la ciabatta. Je pense qu’une focaccia maison pas trop cuite fera bien la blague et pourquoi pas des versions individuelles avec des english muffins ? Dans tous les cas, pas de super pain à la mie foncée, dense mais aérée et à la croûte épaisse pour cette fois (je viens de me faire baver en décrivant du pain, oui, oui).

Et puis surtout, c’est bon. Ça fait partie de ces trucs qui se décrivent mal parce que la liste des ingrédients ne fait pas rêver alors que la dégustation est pourtant très enthousiasmante. Je pense même qu’on peut tenter une version végétarienne sans se casser les dents, il faut juste choisir quelque chose de salé et un peu gras pour remplacer la charcuterie. A tester, en tous cas.

La muffuletta, c’est très simple à fabriquer

Les ingrédients pour 6 muffulettas taille hot-dog

  • 6 pains blancs type ciabatta
  • 1 poivron épépiné, grillé dont on a enlevé la peau
  • 1 poignées d’olives vertes
  • de l’huile d’olive, disons un demi verre
  • 6 tranches de salami
  • 6 tranches jambon blanc
  • 6 tranches de provolone
  • 6 tranches de mozzarella
  • sel
  • poivre

Comment fabrique-t-on une muffuletta ?

  1. On émince le poivron grillé et épépiné (je vous suggère une dizaine de minutes sous le grill du four, coupé en deux et en ayant au préalable enlevé les pépins. A surveiller selon la force de votre four. Ensuite on enlève du four et on peut laisser à l’air libre (les enfermer dans un sac ne change pas grand chose à l’histoire). Quand on peut manipuler sans se brûler, on enlève la peau.
  2. On mélange le poivron avec les olives hachées et l’huile d’olive. On goûte et on sale/poivre en fonction de ses goûts
  3. On peut toaster le pain. J’ai testé avec et sans et j’aime une préférence pour le pain toasté. Comme c’est un pain très blanc, ça ajoute une texture sympa. Ou sinon, l’idée de réaliser des muffulettas avec comme pain de la focaccia me parait également pas mal pertinent
  4. On coupe les pains en deux, on badigeonne une face de pain du mélange poivrons/olives/huile d’olive ( et clairement vous pouvez faire selon vos goûts dès lors que vous avez suffisamment d’huile et de choses goûtues dans votre mélange)
  5. On empile la charcuterie et le fromage en les alternant
  6. On badigeonne à nouveau le chapeau du sandwich avec le mélange huile/poivrons/olives avant de refermer le tout
  7. On emballe chaque sandwich bien serré
  8. On trouve un truc lourd à mettre sur les sandwichs avant de les déguster
  9. On va surfer
  10. On sort de l’eau
  11. On enlève le haut de sa combi
  12. On se régale sur la plage

Mes commentaires vraiment très intéressants

Le truc lourd du déroulement de la recette n’est pas anecdotique dans le sens où, grâce à ça, le pain sera pressé et son épaisseur va s’équilibrer avec le reste tout en s’imbibant du mélange à l’huile. Le tout sera aussi plus facile à déguster, donc ce n’est définitivement pas négligeable dans un lieu quand même recouvert de… sable.

J’ai testé sans et, oui, clairement, c’est plus compliqué à manger proprement et un peu moins sympa.

Vous pouvez aussi tester avec d’autres garnitures à ajouter, type tomate et salade. On le voit très mal sur les photos mais c’est bien si la garniture est généreuse.

Je recommande d’accompagner ce sandwich d’une Punk en cannette très fraîche et à partager (parce qu’on n’est pas des bêtes). Avec un soleil qui réchauffe gentiment la peau, c’est la garantie d’une sensation du type « je ne voudrais être nulle part ailleurs ». Vous n’aurez même pas besoin de votre séance de méditation sur la plage de hippy pour profiter pleinement du « ici et maintenant ». Isn’t it merveilleux ?

« Madame Dansmacuizine ?

— oui ?

— du coup si on ne va pas surfer ou faire des bivouacs de clochards sur la plage, on n’a plus rien à lire par ici ?

— toujours les mots qui font plaisir ! Alors d’abord, ce ne sont pas de bivouacs de clochards et ensuite tu peux bien faire ce que tu veux avec tes muffulettas, je ne te juge pas MOI. Si tu as envie d’en préparer comme en-cas en rentrant de boîte de nuit ou pour regarder le tour de France calé sur ton canapé, ça me va très bien

— oui mais on se projette moins avec les photos prises sur la plage (elles sont très moches d’ailleurs), il faudrait faire des photos à 4h du matin un peu bourrée ou alors avec les pieds sur la table du salon et la télé allumée

— ou sinon je continue à faire ce qui me chante et toi tu adaptes les recettes à ta vie ? Je crois que globalement, les gens font ça quand ils lisent des trucs sur internet…

— mouais, on va peut-être essayer ça. C’est quand déjà le tour de France ?

— ah tu es grillé, je le savais que tu disais tout ça juste pour m’embêter alors que t’as déjà surfé Jaws et Teahupo’o et que tu ne sais pas que le Tour de France se déroule en juillet !

— zut, nous voilà démasqués, pas de bol. Et c’est marrant que vous connaissiez les dates du Tour de France… »

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