Si comme moi vous n’aimez pas jeter la nourriture, vous avez deux options : soit vous mangez à tout prix ce qui traine sans vous soucier d’une quelconque cohérence, soit vous essayez de rendre ça un peu sympa. Par exemple en faisant une tarte à la courge avec une pâte à l’épeautre.
Là, ce qu’il fallait utiliser, c’était de la courge et des blancs d’œuf. C’est chouette parce qu’en mettant la tarte au four, il y avait un petit suspens pour savoir si la garniture allait se tenir ou non. C’est bien les petits suspens, surtout quand l’issue est positive (sinon c’est au mieux marrant, au pire affreux)(ouais c’est pas si bien les petits suspens en fait).
La tarte à la courge butternut, c’est facile
Ça prend un peu de temps mais vous n’avez qu’à demander à votre esclave de cuisine de s’en charger, ce qui vous laissera tout le loisir de finir d’écrire votre livre ou de gérer vos placements en bourse (un peu d’ambition bordel !). Et si vous n’avez pas d’esclave de cuisine, je ne sais pas bien quoi vous dire. Il est encore temps d’en trouver un ? Un conjoint ou un enfant fera parfaitement l’affaire, vous aurez peut-être juste un problème d’autonomie. Si vous avez des enfants de 2 et 7 ans, choisissez plutôt le grand mais le petit peut d’ores et déjà commencer à s’entrainer. Certaines tâches pourront même entrainer sa motricité fine et ça, c’est vraiment une bonne chose.
Les ingrédients de la pâte
- 150g de beurre (salé évidemment, bzh rpz)
- 250g de farine de grand épeautre (parce que c’est trop bon et que ça change ! )
- 1 jaune d’œuf
- environ 10cl d’eau
Les ingrédients de la garniture
- 1 courge butternut (environ de la taille d’une bouteille d’un litre)
- 1 pot de mascarpone
- deux œufs : pour ma part, j’avais donc juste des blancs au frais que j’ai intégrés à la prépa #fridgeleftovers
- sel, poivre, piment d’Espelette
- fromage râpé
La tarte à la courge butternut, mode d'emploi
- Pour la pâte, réalisation classique, on prévoit juste de sortir le beurre au préalable histoire qu’il ramollisse
- Ensuite au robot on mélange les ingrédients tous ensemble ou à la main dans cet ordre : farine, beurre, œuf, eau
- On la remet au frais au moins 20 min avec un film alimentaire pour mieux pouvoir la retravailler ensuite
- On découpe la butternut en gros cubes (en laissant la peau)
- On la fait bouillir et une fois cuite (10 à 20 minutes selon la taille de vos cubes), on égoutte et on mixe (la peau a ramolli et elle est comestible) en y ajoutant le mascarpone et les œufs. On assaisonne
- En abaissant la pâte (je crâne avec des termes techniques empruntés à mon
esclave de cuisineghost cooker) à une épaisseur classique vous aurez de quoi faire une tarte plus une autre petite - L’appareil butternut/mascarpone n’a plus qu’à être versé sur la pâte préalablement disposée dans un moule
- On ajoute l’emmental râpé sur le dessus (le parmesan fonctionnera tout aussi bien et apportera un peu plus de goût)
- Et hop, au four 40 minutes à 180 degrés !
Bon, voilà vous savez ce qu’il vous reste à faire si vous avez des blancs d’œuf en trop parce que vous avez fait des jaunes marinés à la sauce soja (cette tuerie !). Et une courge qui traine. J’espère surtout que vous avez retenu le message caché entre ces lignes, un message d’amour et d’espoir.
Non.
Pas du tout.
Enfin si quand même d’espoir parce que ça dit que cuisiner les restes, c’est cool. Et qu’il ne faut pas avoir peur de tenter des choses.
Mais seulement si vous savez déjà cuisiner. Sinon, il vaut mieux ne rien tenter. Et faire une bonne vieille meringue. Pour faire une pavlova. Non, c’est encore pour ceux qui savent cuisiner ça.
Faites une omelette healthy plutôt et refiler votre courge à quelqu’un. Et bon appétit, bien sûr !
« Madame Dansmacuizine ?
— oui ?
— vous vous moquez vraiment du monde !
— pourquoi tu dis ça ?
— un jour vous dites que vous en avez marre des courges et là, vous revenez comme une fleur avec une recette à la courge ??
— oui, c’est ça. Mais maintenant j’ai arrêté d’en avoir marre des courges. Je revendique le droit de changer d’avis comme de chemise et je t’invite à faire pareil. C’est ennuyeux la constance
— mais non ! C’est très bien la constance, c’est rassurant, ça montre qu’il y a du fond, c’est argumenté, c’est solide
— c’est ennuyeux je te dis
— ben nous on préfère l’ennui plutôt que les gens qui en ont marre des courges et puis en fait non, tenez une recette de courge pour fêter ça
— et si on dit que ce blog reste constant dans son inconstance, ça marche ?
— est-ce que la rhétorique de caniveau, ça marche ? Non, pas trop
— j’aurai essayé ! »
