Ce dimanche, j’ai fait de la compote et un merveilleux sandwich mais j’étais quand même un peu en descente. Cette sa…perie de grippe de la semaine passée continue à me faire des clins d’œil pervers.
Il y a aussi Rigolus qui ressemble à zombie, teint de lavabo, cernes aux genoux et lèvres gercées. Il en aurait presque perdu sa fantaisie et ça m’inquiète. Je vais finir par l’emmener chez le doc, il faut que j’en trouve un bien qui saura comprendre que « ces derniers jours, je le trouve moins fantaisiste » est un symptôme à prendre très au sérieux.
Rigolus, c’est quand même ce petit gamin qui — quand on lui avait demandé ce qu’il voulait qu’on dessine sur son premier caleçon post-couches — avait répondu « une chèvre ». J’espère ne jamais oublier ce mini caleçon rouge orné d’une tête de biquette.
Malgré la perfection d’un sandwich à l’œuf, ce dimanche m’a donc connue un peu aboulique.
Je connais ce mot uniquement pour avoir entrepris un jour d’apprendre le dictionnaire (c’était longtemps avant internet évidemment) et m’être à peu près arrêtée à… aboulie, ce qui vous donne une idée de ma persévérance dans ce projet.
Le temps s’est étiré bizarrement, pourtant j’ai lu, j’ai cuisiné, j’ai écouté la radio (oh qu’il était insupportable l’invité de Remèdes à la mélancolie !). Sur le papier, tout était parfaitement normal.
J’ai lu Où le regard ne porte pas (2 tomes par Pont/Abolin), Terre Neuvas (Chabouté) et continué Just Kids (Patti Smith). J’ai adoré les deux BD et jusqu’ici, j’aime bien Just Kids et la plongée dans le New-York des années 70. Le Chelsea Hotel, les hippies, l’histoire d’amour avec Robert..
J’ai écouté les Dropkick Murphys et demandé à mon compagnon réticent si ce n’était pas trop « bourrin » pour lui en ce dimanche après-midi. Il a répondu trop vite que non, avant de revenir sur sa décision.
Ce que je comprends, car il était penché sur d’intellectuelles activités pendant que je cuisinais (cette maison est bien mais il lui manque une grande cuisine avec des portes pour écouter The boys are back sans déranger personne).
La dernière fois que j’ai écouté les Dropkick Murphys sur Spotify, l’algorithme a enchainé avec Hurt par Johnny Cash et j’ai pensé que qu’il me voulait du mal (si ce morceau vous donne la pêche, merci de vous signaler, je pense qu’il serait intéressant d’étudier votre ADN).
On devait faire une tarte aux pommes avec Rigolus mais il n’était finalement plus très motivé et je n’avais pas assez d’énergie pour le convaincre. Déjà, hier, je l’ai trainé au marché hier avec la promesse des délices habituels (au choix : naan d’Akash, gaufres de la Gaufrerie, crêpe beurre sucre) mais Akash n’était pas là, pas plus que la Gaufrerie et notre camion de crêpes favori affichait un triste « Nous n’avons plus de crêpes« .
C’est ça d’aller au marché en fin de matinée : c’est bien parce qu’on peut enchainer avec un apéro en terrasse mais c’est aussi risqué et beaucoup trop blindé.
Du coup, on a mangé les crevettes à la maison. Enfin, surtout moi parce que je suis la seule de la maison à apprécier ces petites choses en version grise.
La photo ci-dessus est d’ailleurs trompeuse : la bière est vraiment fameuse mais elle se marie mal avec les crevettes alors qu’elle était parfaite avec un morceau de Haut Barry (une tome de brebis en provenance du Larzac acquise via la Fromagerie Peltier).
Je vous souhaite un bon dimanche soir, bien planqué loin des microbes, et en compagnie de vos personnes préférées. Et si ce sont les personnages d’un roman, d’une BD ou d’un film, ça marche aussi, no worry.
Je survalide les Dropkick Murphys ! PS : tes postes du dimanche soir sont vraiment chouette à lire, même quand tu as la grippe.
Un commentaire et deux trucs qui me font super plaisir ! J’ai poursuivi l’écoute des Dropkick Murphys ce matin en voiture et c’était plutôt pas mal pour commencer la semaine… (Ils sont en concert au Zénith vendredi et samedi, j’essaie de ne pas y penser :p)