Mon dimanche avec Tyler Cross

Mis à jour le 27 novembre 2022 par Mme DansMaCuizine

Je me suis levée avec une folle envie de cuisiner et de lire. Un programme tout à fait adapté à un dimanche, don’t you think ? (Isn’t it ironic)

Cette envie de cuisiner m’a presque surprise, dans le sens où, hier, j’étais aux côtés de l’équipe de Brin d’Herbe pour inaugurer leur nouveau magasin de Chantepie et j’y ai cuisiné de 13h à 18h. C’est passé très vite : cuisiner en bonne compagnie avec de la musique c’est assez ma came (avec cuisiner dehors et d’autres trucs). C’était aussi une leçon d’humilité parce qu’on m’a beaucoup demandé : « et vous, vous êtes productrice de quoi ? ». Bah de rien, en fait, je suis juste une cuisinière du dimanche du samedi.

C’était chouette d’échanger avec ceux qui ont lancé Brin d’Herbe il y a 30 ans et aussi d’entendre « on est des paysans, on veut garder les pieds sur terre et les pieds dans la terre »

Je ne suis pas mécontente d’avoir profité de l’occasion pour partager mon amour de la ricotta maison et des boulettes de champignons. Il y avait aussi à déguster les légumes de Ronan, les pains de Marie, le hummus de Séverine… Le kouign amann des rois de Marie aussi, qui m’a mis des étoiles dans les yeux.

Vous savez peut-être je ne suis pas franchement un bec sucré… sauf quand le sucré est breton. J’adore les crêpes, le far (et le farz buan et le farz billig), le dutch baby et le kouign amann , quand il est correct. Et ne cherchez pas l’intrus s’il vous plait.

Je disais plus haut que je me suis réveillée avec une grande envie de cuisiner mais pas beaucoup de produits frais autour de moi (c’est quand même con quand on pense que j’étais chez Brin d’Herbe hier). Je me suis donc rabattue sur le goûter : les chelsea buns de l’autre dimanche étaient dingues, je voulais encore de la boulange. Je me suis décidée pour des pains aux raisins.

Au départ, je comptais suivre la recette d’un bouquin mais il fallait 4 œufs et 150g de beurre juste pour la pâte briochée : à défaut de me poser un problème nutritionnel, ça m’a posé un problème logistique. Je lui ai préféré une version à l’œil basée sur 500g de farine + 300 ml de liquide et en phase avec le contenu de mes placards. Avec du sucre et du gras dosé selon l’humeur (et évidemment de la levure et du sel).

La crème pâtissière ne fait pas rêver mais la mie filante me va parfaitement.

Avec la deuxième moitié de la pâte, j’ai fait des brioches suisses au chocolat.

J’ai aussi lu Tyler Cross (je ne suis pas une early adopteuse de la lecture, je vous l’accorde). Celui de la photo, c’est celui que je vais lire, le premier était vraiment cool à tous les points de vue. J’ai passé un très très bon moment.

Ce dimanche, j’ai aussi feuilleté Le Manuel de la vie sauvage, édition 1982 (Peut-être que Le Cénobite Tranquille souhaite d’ailleurs le récupérer). Cet ouvrage est assez dingue, il y a un million de choses à apprendre (certains passages peuvent interpeller, parfois un peu barrés comme « L’évangile diététique de Jésus », m’enfin disons que c’est une référence culturelle comme une autre).

J’ai bien aimé la poésie du sous-titre « cuisine par temps de pluie« . Ca m’a donné envie d’écrire un livre de cuisine basé sur la météo.

Pas sur les saisons, hein, sur la météo.

Avec par exemple un chapitre intitulé « cuisiner l’hiver en Bretagne quand on ne voit pas le soleil et qu’on cherche à éviter la dépression nerveuse« . Pour l’instant j’avoue ne pas avoir trouvé de pistes d’inspiration autres que « sandwich au LSD » ou « très grande marmite de bœuf à la bière mais sans le bœuf« .

Il faut que je continue à réfléchir.