Mis à jour le 2 mars 2018 par Mme DansMaCuizine
Quand j’ai demandé à ma sœur (celle qui aime la bière) ce dont je devais parler dans ce billet, elle m’a dit « en tous cas, ne parle pas de la fondue océane ». Je vous raconte pourquoi.
Il s’avère que cette année, notre mère savait de tout son cœur ce qu’elle voulait qu’on lui offre et c’était une « fondue océane », un appareil apparemment vachement chouette qu’elle avait testé chez des amis. Nous on était ravie de son enthousiasme et on a dit « ok, on s’en occupe ». Sauf que…
L’appareil en question n’est plus fabriqué, on ne le trouve qu’en occasion et que le mec qu’on avait réussi à convaincre de déposer l’objet de notre convoitise à Rennes (pour 10 balles de plus, esprit de Noël #1) nous a plantées (esprit de Noël #2) et qu’on avait pas de plan B sous la main. SUPER.
On a donc bricolé un « bon pour plus tard », avec un superbe dessin mais le résultat c’est qu’elle n’a quand même pas eu le jouet qu’elle avait commandé. Et ma sœur est venue m’attraper le bras toutes les 5 minutes pour me dire « regarde c’est affreux elle est en vrai triste » (ça va, elle ne chialait pas non plus).
Si vous avez une fondue océane qui prend la poussière, dansmacuizine[@]gmail.com
L’an passé, ma sœur et moi nous étions offert le même cadeau : une belle casquette pour pratiquer nos activités les plus douteuses incognito. Cette année, on n’était pas loin de rééditer l’exploit mais un peu moins « street life » qu’en 2016. Je lui ai en effet offert une tranche d’Etivaz, sur les conseils de mon fromager à qui j’avais annoncé « je souhaiterais offrir du fromage à ma sœur pour Noël et elle aime beaucoup le gouda vieux« . Eh bien figurez-vous qu’elle a failli me prendre un bon cadeau chez ce même fromager mais qu’elle s’est inquiétée que ce soit un peu trop prévisible… On verra ce qui nous attend en 2018.
Je me doute que vous vous posez la question (non), je mets donc fin au suspense : oui, les boulettes de champignons et la sauce arachide (ou sauce de Rachid) ont trouvé leur public. Et ça m’a fait drôlement plaisir.
La tartinade de haddock à base de ricotta maison a bien fonctionné, j’ai même mangé des toasts de la veille qui étaient encore tout à fait acceptables.
Pourtant on sait qu’on n’a généralement pas grand chose à attendre des toasts de la veille.
On a aussi mangé des Pasteis de Nata, faits par ma cousine croisée à Lisbonne (je vous le redis, on ne sort pas indemne d’une semaine là-bas en novembre quand on habite au pays de la grisaille)(oui, je râle contre la météo en ce moment, j’ai besoin de soleil. Le chaud je m’en fous, mais le manque de luminosité, pffff…), du cake pavot citron, des pitas avec de l’hummus et bien sûr, l’invité d’honneur de tous nos repas de famille : l’andouille Rivalan-Quidu de Guémené tranchée finement pour l’apéro.
Est-ce qu’on a chanté ? Bah oui. Même s’il nous manquait 3 des plus belles fortes voix de la famille, parties réveillonner ailleurs en Bretagne ou en Nouvelle-Calédonie. Comme le veut la tradition, on passait Noël dans un gîte où la connexion internet n’avait pas sa place sous le sapin (en plus c’était à Brocéliande, il y a peut-être une barrière magique anti-4G, ils ne seraient plus à ça près dans cette forêt) donc on s’est débrouillés comme on a pu. On a déterré des vieux morceaux de Casthelemis et des chants féministes des années 70, on a dansé la valse et chanté l’Ecole du Micro d’Argent.
On a aussi comparé le 6-pack de ma sœur et celui de mon fils (comme quoi la bière n’est pas incompatible avec un ventre plat)(je parle pour ma sœur, pas pour mon fils qui n’a encore jamais bu d’alcool) (si seulement), échangé nos plans lecture et nos histoires tristes de levain malade.
J’ai applaudi des deux mains le cadeau de Kao à son papa : une bouteille de Calva, avec un cadeau bonus à découvrir… au dos de l’étiquette de la bouteille. Il y a eu aussi la bière sans étiquette de son frère ainé, quelques restes très à mon goût de la 12e portée de la Jah Kline (je suis plus sûre de comment ça s’écrit).
Parce qu’il n’y a pas que l’alcool dans la vie, nous avons eu quelques échanges autour d’un sujet sérieux et important : l’eau pétillante (c’est quoi la mieux, à partir de combien d’ouvertures c’est plus vraiment bon, est-ce que c’est meilleur à la bouteille ou dans un verre, est-ce que c’est bon quand on se réveille la nuit..).
Qu’on se le dise, la Plancoët fine bulles, désolée mais c’est de l’eau pétillante pour ceux qui n’aiment pas l’eau pétillante, la San Pé a encore de beaux jours devant elle. Ma sœur a quand même ajouté que « La Badoit Rouge intensément pétillante se défend pas mal » et mon beau-frère n’est pas intervenu. Mais s’il était intervenu, on ne l’aurait pas écouté : il boit de la Saint-Yorre de son plein gré.
On a rejoué au jeu du titre, tranquillement. Je ne vous explique pas les règles parce que ce n’est pas l’endroit mais sachez que ce titre « C’est tellement long que ça en devient chiant » a été validé. On a bien ri dans tous les cas, et même si ça ne fait pas voir la vie en rose d’un coup de baguette magique, c’est toujours ça de pris pour replonger dans le quotidien et ses exigences parfois assez intenses.
J’espère que vous aussi, vous avez bien ri.
« Madame Dans Ma Cuizine ?
— oui ?
— est-ce que vous pourriez nous donner un planning pour 2018 ? Avec les dates où on intervient, le nombre de recettes, les jours de publication, les tendances culinaires… On voudrait s’organiser.
— AHAHAHAHAHAHAHAHAHAH, tu me fais bien rire décidément
— non mais on est sérieux
— heu… mais c’est pas du tout possible ça. Tu te rends pas compte… Tu veux la mort de ce blog ou bien ?
— donc on est obligés de continuer comme en 2017 ? Avec une organisation… fantaisiste ?
— nan, tu peux arrêter si tu veux… et je ferme le blog. Et on part ouvrir un resto à Nantucket.
— houla… c’est pas trop notre délire, gardons plutôt le blog en l’état, on préfère encore les organisations fantaisistes aux projets fantaisistes. On fait un nouveau point fin 2018 ?
— if you say so… (trouillard) »
Et voilà…. on ne parle même pas de moi dans ce billet….