Mis à jour le 29 janvier 2020 par Mme DansMaCuizine
Les œufs à la diable, ce sont les œufs mimosa façon cajun (ou pas d’ailleurs, mon partenaire de vie me dit qu’il appelle ça comme ça depuis toujours et ses origines sont plus proches de Douarnenez que de la Nouvelle Orléans).
Je les ai « découverts » dans un livre dédié à cette cuisine, qui proposent des recettes assez similaires à un autre de mes bouquins fétiches. Bref, on est dans l’univers de la Soul Food et c’est pas le pire endroit.
Comme je n’ai pas à perpétuer de tradition familiale, je fais souvent les œufs à la diable avec ce que je trouve dans mon frigo, ça évite de jeter une vieille croûte de fromage ou un légume moisi. L’important c’est que ce soit bien relevé…
Les œufs à la diable, c’est abusément facile à réaliser
Faites cuire le juste nombre d’œufs pendant 9mn. Je ne peux pas vous en dire plus à part qu’avec un œuf, on obtient deux portions (des restes de ma spé Maths de Terminale j’imagine).
Quand ils sont durs, vous les écalez puis vous les couper en deux. Vous mettez les jaunes dans un bol et vous les mélangez avec ce que vous voulez. J’aime bien par exemple : mayonnaise, poivrons rouges crus en tous petits dés, échalote très finement ciselée, cumin, paprika. Vous amalgamez bien tous vos ingrédients et vous garnissez de nouveaux les demi œufs avec la préparation.
J’imagine qu’avec une poche à douille, on obtient un truc propre, voire un brin ringard. Sinon faites comme moi à la cuillère, je suis sûre que vous obtiendrez des œufs beaux gosses en vous appliquant un peu ! C’est sans doute le mélange cité plus haut qui m’a donné envie d’essayer de mélanger les jaunes avec une rillette aux poivrons Hénaff. Un jour où je me suis dit que j’allais faire des œufs à la diable mais que j’étais pas hyper fournie en produits frais (à vu de nez, les indices « frigo un peu vide » + « on ferait bien un apéro » me laissent penser qu’on était un vendredi soir).
J’ai reçu il y a quelques temps un super panier garni de leur part, avec les classiques et les nouveautés. Le genre de colis qui fait bien plaisir à tout le monde et qui ne fait pas long feu.
Il faut dire qu’on a des antécédents familiaux avec d’un côté mon père dont c’était le pâte Hénaff était le pique-nique classique de travail (on va dire que c’était un marin de l’argoat et qu’il avait un camion à la place d’un bateau. Mais vous savez en Bretagne « même si t’as pas navigué t’as le droit de boire avec les autres, t’es quand même un frère de la côte ») et de l’autre, un beau-père dont c’est le repas de Noël, une fois qu’il a réussi à se débarrasser de quiconque aurait l’idée de tenter de le faire approcher à moins de 10 kilomètres d’une messe de minuit.
Bref, pour cette fois, j’ai écrasé les jaunes avec le Henaff (pas de mayo, la texture était très bien telle quelle), un peu d’échalote ciselée et paprika et cumin. De la ciboulette pour le service (surtout parce que c’est très bon même si visuellement, bif-bof), et hop, ne reste qu’à manger…
« Madame Dansmacuizine ?
— oui
— vous ne pouvez pas faire ça !
— quoi ?
— publier une recette sans aucun dosage et en plus en citant une marque…
— ben si je peux. T’as vu, je l’ai fait.
— ouais c’est vrai. Il était vraiment cool le colis ?
— vraiment cool, oui.
— il en reste ?
— t’as pas des devoirs à finir ? Ou une chemise à repasser ? »