Mis à jour le 2 mars 2019 par Mme DansMaCuizine
Sur la route vers le bureau de vote, Rigolus nous a fait part des convictions politiques : « si les enfants pouvaient voter, c’est sûr que celui qui a mis dans son programme la suppression de l’école gagnerait parce qu’on voterait tous pour lui ».
On lui a donc annoncé que personne n’avait ça dans son programme.
Et lui : « Ah bon je pensais avoir entendu ça ». Mon avis, c’est qu’il a interprété le revenu universel à la lumière de ses intérêts personnels de gosse de 8 ans.
Tremble France, le lobby libertaire de la glande est en marche ! (C’est chiant, on ne peut plus dire « en marche » tranquillement ces temps-ci).
En rentrant j’ai cuisiné longtemps. La pâte à pizza levait dans son coin pendant que la sauce aux gombos mijotait (de la comfort food en perspective de l’échec du grand soir) et que les boulettes de porc doraient au four. Un borek aussi et, en tout, pas mal de coriandre (mais chuuuuut faut pas dire, j’essaie de faire ça dans le dos de ma famille).
Côté politique, avec Rigolus, on travaille notre mauvaise foi depuis quelques semaines en écoutant « Léonard a une sensibilité de gauche« . C’est sans doute un peu à cause de ça qu’il est rentré de vacances dans le Morbihan en me disant : « Tu sais, je crois que c’est ma sensibilité de gauche qui me fait aimer les jardins. Parce qu’il y a souvent des fleurs et que c’est joli et aussi parfois il y a des passages secrets« . Ok, si tu le dis, petit.
En attendant on se marre bien à relire notre quotidien et notre univers à la lumière de cette sensibilité de gauche dans laquelle on met finalement ce qu’on veut (même qu’ils disent dans l’histoire que les restos sous-chauffés pour manger des fruits de mer en Bretagne c’est pas de gauche. ALORS QUE SI). Un peu comme pour les gens Face B.
Ce jour de premier tour, on est aussi allés au Bal Pirate aux Etangs d’Apigné. Soleil, bière, bonne humeur, palets et molkky. Et aussi une piste de danse mais visiblement, on était un peu tôt pour la danse (et puis la vérité, tu la sais…).
Mais on était là pour parler de pizza, non ? Il est 19h03, et je préfère bien être avec vous à réfléchir à la religion dédiée au levain que je vais lancer bientôt (je pense qu’il y aura une sorte d’Olympe avec Létitia et son Rocco en chef de file. Et moi je m’occuperai de la hotline).
Pour la pâte, j’ai donc utilisé ma recette de l’autre jour mais cette fois, on a fait : tomate, bœuf haché, mozzarella, parmesan et chorizo. Si on se fie aux photos c’est gras. Mais en vrai pas du tout.
Le chorizo (ajouté après cuisson) vient de chez Oliveras, ils m’ont envoyé un pli spécial la semaine passée et le « vrai » chorizo (pas celui du supermarché, on va dire) me rappelle avec plaisir notre dernier divin séjour à Barcelone. Hier, j’ai fait un velouté d’asperges avec ce chorizo et quelques langoustines (c’est soooo « Retour de marché », non ?) et on reparlera sans doute.
19h53 ! Il y maintenant deux petites fougasses au romarin sur le plan de travail, réalisées avec la même pâte au levain que les pizzas (dit la fille qui fait semblant de parler d’autre chose)
Bon, ben Macron- Le Pen.
LE PEN LA FILLE DE SON PERE. 2002, un peu de surprise en moins.
On a bien fait de grignoter la pizza à l’apéro… Ma sensibilité de gauche et moi, on fait plus trop les malins.
« Madame Dansmacuizine ?
— ben qu’est-ce que tu fiches ici toi ? T’es en repos le dimanche normalement !
— ouais et c’est aussi le Dimanche en images « normalement »
— ben il y a une image de pizza, donc c’est pas tout à fait faux
— encore heureux ! Parce que le billet sert pas à grand chose sinon : « ouais j’ai refait de la pizza au levain et c’était bon »
— pffff, c’était un billet spontané, c’est pour ça
— oui ben ça va pas nous mener loin cette histoire…
— les élections tu veux dire ?
— non, votre blog… »
Ta pizza me fait tellement rêver!!