Un sandwich au boeuf. Juste au boeuf.

Quand j’étais gamine, ma grand-mère cuisait son poulet rôti dans une cocotte en fonte orange et à la fin de la cuisson, elle nous régalait ma soeur et moi d’un morceau de pain de deux livres « saucé » du jus et du « grillé » de la cocotte. C’était diablement bon, comme un truc du dimanche, comme un truc précieux… Je pense qu’un sandwich de ce poulet, avec le pain imbibé du jus et tartiné de gousses d’ail confites, ça aurait été merveilleux. Ca vous va si on dit que tout ça a un vague rapport avec le sandwich à la hampe d’aujourd’hui ?

En ce moment, cette idée de sandwich à la viande dépouillé me plait beaucoup (ce sera un hit 2015 si vous voulez mon avis et nous savons vous et moi que de nombreuses tendances de fond commencent ici. Ou pourraient commencer ici) : du pain, un morceau de boeuf bien bon comme de la hampe et un jus de viande pour arroser le pain. Et basta.

Sur la photo, on dirait que le pain n’est pas imbibé mais si, pourtant. L’idée, c’est d’utiliser du bouillon pour déglacer la poêle dans laquelle on a cuit la viande  (qui repose maintenant gentiment sur une assiette pas loin). On fait réduire un peu et pendant ce temps, on toast le pain sous le grill du four. Quand le jus a réduit, on met les tranches de pain grillé sur la poêle pour qu’elles s’imbibent de jus et on garnit ensuite avec la viande.

Et on déguste. Pourquoi pas avec un peu de moutarde ? Je sais pas mais ça me tente bien de l’emballer et de l’emporter pour un pique-nique à la plage. J’en prépare une fournée et on se retrouve là-bas ? Disons vers midi ? Parce que c’est vous, je ferai du pain maison. Mais seulement si vous vous occupez du Côtes-du-Rhône.

« Madame Dansmacuizine ?

– oui ?

– en 2015, vous vous focalisez sur des recettes avec… deux ingrédients ?

– non, j’ai juste envie de trucs bons et authentiques !

– authentiques ? Mouais… Retour aux bases, à la simplicité ? Ca goûte le déjà-vu, vous êtes au courant…

– m’en fiche, ce blog et moi évoluons dans un espace-temps où les tendances et les modes n’existent plus, où ne compte que le bon.

– et l’authentique ?

– oui, voilà… »