Mis à jour le 24 août 2024 par Mme DansMaCuizine
Dimanche, nous avons brunché aux Deux Sardines, un parfait restaurant de Saint-Briac qui ne propose pas de brunch à sa carte.
Mon partenaire de vie avait en fait été séduit par le fait que les Deux Sardines propose des paniers pique-nique, ensuite tout s’était mélangé dans le tumulte de son cerveau (ce qu’on appelle un Breizhtorm probablement). Il avait donc appelé pour réserver pour un brunch et s’était entendu répondre que la maison ne faisait pas de brunch mais… « Bon, finalement pourquoi pas, ok on vous fait un brunch… »
Un brunch dans un resto qui ne fait pas de brunch ?
J’avoue que je suis encore sous le charme de ce moment et de ce qu’il sous-entend d’optimisme et de confiance en la vie (et les gens qui en fait ne seraient peut-être pas aussi cons qu’on le pensait). C’est pas fabuleux ? (et franchement cette idée de panier pique-nique est irrésistible en plus)
Quand on est arrivés, une table joliment dressée nous attendait, avec une sardine qui nous annonçait qu’elle avait fait à sa guise puisque nous n’avions convenu de rien. OK.
Je vous fais le menu à la Prévert en moins poétique mais l’intention est là, et bien là :
Côté salé :
- un œuf dont nous avons choisi la cuisson (en gros, parmi toutes les cuissons possibles… À cinq, il y a eu au plat, brouillé et poché)
- de l’andouille de Guémené et du jambon de pata negra en guise de charcuterie (ouais ouais)
- des fromages locaux (trois différents dont j’aurais du noter les noms)
- trois quenelles de tartinades accompagnées de salade : chou-fleur/sésame, caviar d’aubergines et ma préférée, sardines/coriandre légèrement piquante (MIAM)
Côté sucré :
- pain à gogo
- brioche toastée
- croissants
- confitures fraise et orange/thé
- salade de fruits
- riz au lait
Boissons :
- un jus d’agrumes fraîchement pressé
- une boisson chaude au choix (chocolat chaud maison, café, thés…)
On a passé un moment délicieux, accueillis par des personnes adorables, deux sardines blondes, un mâle et une femelle (en réalité les deux sardines sont bien deux filles). On a fait ripaille avec le resto pour nous tous seuls, un vrai luxe. Luxe offert par la personne que nous avions eue au téléphone et qui a décidé de nous accueillir pour un brunch improvisé.
Peut-être la même, d’ailleurs, qui a répondu à deux dames qui venaient s’enquérir de la possibilité de manger des moules le soir-même, « On n’a pas de moules mais je vais passer un coup de fil pour voir si je peux vous trouver ça« .
Cette douce dinguerie me plait, d’autant que ce n’est pas un traitement de faveur réservé aux habitués mais une réaction visiblement très spontanée. Les rabat-joie diront que ça ne va pas durer et bien je leur répondrai qu’on s’en fout et qu’il faut savoir prendre ce qui est bon à prendre et que ça ne m’enlèverait en aucun cas l’envie d’y retourner et dire « allez-y, foncez » !
« Madame Dansmacuizine ?
– oui ?
– franchement, de l’andouille et de la sardine au brunch ?
– ben ouais
– vous êtes vraiment timbrés dans cette région… et pourquoi pas du chouchen aussi tant qu’on y est ?
– parce que c’est pas bon le chouchen
– hanlala c’est pas bien du tout ce que vous dites !
– je corrige : « je n’aime pas le chouchen » et en vrai personne n’en boit, ça sert seulement à mettre dans les paniers gourmands pour les touristes…
– hanlala bis ! Mais vous ne craignez pas les lobbyistes du chouchen, vous ne tenez pas à la vie on dirait…
– mais c’est parce que j’aime pas le miel. Pas du tout. Pourtant j’aimerais aimer le miel et j’aime les gens qui aiment le miel.
– et le chouchen ?
– à fond, chouchen da viken…
– ah ben voilà, c’est beaucoup mieux ! »
je trouve cette brasserie un peu lourde en tarifs, ne serait-ce que le petit café noir tout seul… Et n’en vaut pas la chandelle, mais les goûts et les couleurs…
Ah mais je n’ai même pas mentionné de tarifs, aveuglée par mon enthousiasme ! Donc là, le brunch était à 25 euros. Plutôt cher donc mais vraiment vraiment copieux et varié. Par contre on aurait du mieux gérer avec les enfants qui ont surtout apprécié la partie « petit-déjeuner » et à qui un brunch pour deux aurait largement suffi.
Je ne connais pas les 2 Sardines mais je compte bien y remédier. Sinon, je confirme que le chouchen, c’est pour les touristes…
Une belle attention de leur part! QUi donne très envie de découvrir ce restaurant du coup 😉
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J’adore ce restaurant 🙂
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Très déçu de lire ces mots sur le chouchen… Peut être n’avez vous pas goûté à celui du dragon rouge qui vient juste d’atterrir à Dinard.
Le seul présent sur des tables étoilées comme l’IMA*à Rennes dirigé par Mr Lemarié, le coquillage** à St Meloir des Ondes, dirigé par Mr Roellinger.
Chouchen dragon rouge qui vient d’être primé avec sa médaille d’argent à Miami USA….
Dommage que les bretons soient devenus aveugles par des produits industriels
Je n’aime pas l’anis, est-ce pour autant que je dénigre le pastis!
Bonjour Lucas ! Je ne dénigre pas le chouchen, je n’aime simplement pas ça et il ne faut pas prendre au premier degré tout ce que j’écris 🙂 Je suis plutôt convaincue par les bons produits artisanaux bretons, que je ne connais pas si mal mais aussi bon que soit le produit, c’est aussi une affaire de goût. Je suis une vraie fan de l’andouille de Rivalan, pour autant je peux comprendre qu’on ne l’aime pas, même si à mes yeux c’est une andouille exceptionnelle, très différente des autres. A bientôt !